Casimir Reymond : peintre et sculpteur (1893-1969)
Entré à l’Ecole normale à l’instigation de sa mère qui souhaitait en faire un instituteur pour lui assurer la sécurité de l’emploi, il la quitte au bout d’un an pour suivre l’Ecole des beaux-arts de Genève, de 1909 à 1913.
Il a la chance d’y bénéficier des cours du «père Gilliard» [Eugène Gilliard], ouvert sur l’art d’avant-garde, qui fait découvrir à ses étudiants l’œuvre de Van Gogh, de Gauguin et surtout de Cézanne, dont l’influence durable sur la génération de Reymond supplantera celle de Hodler que Casimir ne rencontrera qu’en 1912-1913 chez Gilliard à Bernex, car il n’enseignera à l’Ecole des Beaux-Arts de Genève que durant l’année 1916-1917, soit un an avant sa mort.
(Reymond et son ami, le peintre vaudois Pierre Monay, s’installeront avec émotion, en été 1932, dans le Pavillon Cézanne à Aix-en-Provence, dont le propriétaire privé «peu exigeant» louait la maison et l’atelier pour la saison.)
Edith Carey
dans Une oeuvre Plurielle Du dessin à la peinture et à la sculpture Ctalogue de l’exposition au musée L’Atelier De Grandi, Corseaux 2019.
Casimir Reymond est né à Vaulion le 9 avril 1893, petit village au pied du Jura vaudois, auquel il restera toujours profondément attaché.
En 1908, il entre à l’Ecole normale de Lausanne, qu’il quitte un an plus tard pour suivre les cours de l’Ecole municipale des beaux-arts de Genève.
En 1913, tout juste âgé de 20 ans, il expose plus de 180 peintures et dessins à la Grenette de Lausanne, qui lui valent un éclatant succès.
En 1914, il taille le visage de son père dans une borne du champ paternel et prend goût à la sculpture, qu’il mènera dès lors parallèlement à la peinture.
De 1922 à 1932, il vit à Paris, où il espère faire carrière, mais la crise qui se profile et rendra les ventes de plus en plus difficiles, l’oblige à rentrer en Suisse et à accepter un poste d’enseignant à l’Ecole cantonale de dessin et d’art appliqué, tout en répondant à plusieurs commandes officielles, notamment La Vendange, au parc du Denantou à Lausanne, et les deux figures allégoriques de l’Artisanat et de l’Agriculture à l’entrée du Comptoir suisse.
En 1969, il meurt peu après avoir créé, à la demande de ses proches, la Fondation Casimir Reymond, dont le siège se trouve dans son ancien atelier à Lutry, d’où proviennent les petites statuettes et la plus grande partie des dessins exposés.
