Rodolphe-Théophile Bosshard | 1927
Huile sur toile | 100 x 81 cm
Période 1924-1932 : Retour en Suisse
Nu | Personnages | Créé à Morges
Inventaire RThB-A0153 | Association du Petit-Palais, Genève
Photo François De Grandi
Rodolphe-Théophile Bosshard | 1927
Huile sur toile | 100 x 81 cm
Période 1924-1932 : Retour en Suisse
Nu | Personnages | Créé à Morges
Inventaire RThB-A0153 | Association du Petit-Palais, Genève
Photo François De Grandi
Description
Je considère que mon œuvre est terminée,
non pas quand elle se rapproche de la femme
qui pose devant moi,
mais quand elle ressemble à mon rêve.Rodolphe-Théophile Bosshard
Caractéristiques artistiques
SUJET
Partir ou rester ?
La beauté féminine exposée au dilemme de la décision d’un grand départ ou d’une attente incertaine…
COMPOSITION
Superpositions directionnelle et opposition diagonale
Parfois, le paysage joue avec le modèle et lui répond par effet contraire. Ainsi le modèle du Nu debout au voilier se penche-t-il vers la droite, cependant que la voile de l’embarcation que l’on aperçoit à l’arrière-plan du tableau s’incline vers la gauche.
Toujours en somme chez Bosshard le fond joue-t-il avec la forme, allant parfois jusqu’à fusionner avec elle.
Ainsi, dans le Nu debout au voilier, les plans délimités au cordeau sont si rapprochés les uns des autres qu’il devient malaisé de distinguer ce qui est devant et ce qui est derrière. Tout y est si vertical en effet : le ciel ressemble à un mur qui se juxtapose à la paroi contre laquelle la tête du modèle paraît se greffer. N’était enfin la présence salvatrice de l’embarcation qui la rabat et l’aplanit, l’eau du lac se redresserait, perdant toute profondeur.
Christophe Flubacher, Focus 6 Le Nu chez R.-Th. Bosshard, Catalogue de l’exposition.
TECHNIQUE
Huile sur toile
On a ici un exemple emblématique de la technique à l’huile de Bosshard : aucun aplat, aucun serti des formes, mais bien des surfaces en constant changement de tonalité, induisant une atmosphère onirique.
PALETTE

Pertinente : 6329026
La simple juxtaposition des tons froids du lac aux tons chauds du nu et de son habitat souligne le questionnement induit par l’opposition diagonale de la composition.
LUMIÈRE
Intérieure
Mais surtout, si chère au maître vaudois, comme son empreinte et comme la réponse absolue à une question que d’aucuns pourraient se poser – « À quoi reconnaît-on un nu de Bosshard ? » – il y a enfin la lumière irisée qui semble illuminer le nu de l’intérieur.
Ami de longue date, Paul Budry aura cette formule d’une justesse inouïe : « La peinture de Bosshard ne subit pas la lumière, elle la donne. »
Christophe Flubacher, Focus 6 Le Nu chez R.-Th. Bosshard, Catalogue de l’exposition.
Contexte
PÉRIODE
1924-1932 : Retour en Suisse
COURANT ARTISTIQUE
Post-cubisme
On évoquera ici à propos l’aisance avec laquelle Bosshard restitue et perpétue les leçons du cubisme découvert à Paris dans les années 20. Le rabattement des plans, la superposition des objets, leur compénétration, mais aussi leur perception polymorphe générant ce sentiment que nous ne voyons pas un monde figé, mais vivant et en mouvement […]
Christophe Flubacher, Focus 6 Le Nu chez R.-Th. Bosshard, Catalogue de l’exposition.
ÉVÉNEMENTS HISTORIQUES
Les années folles
FAITS DE SOCIÉTÉ
Une certaine liberté féminine ?
portrait


